vendredi 16 décembre 2016

Parution de l'article sur "Le temps vécu" dans la revue DMS-DMK

L'article "Le temps vécu. Discours d’enseignants disposant d’un TNI sur le temps de préparation des cours" est paru dans la revue "Distances et médiation des savoirs"

Référence: Fluckiger Cédric, Daunay Bertrand, Boucher Stéphanie, (2016), Le temps vécu. Discours d'enseignants disposant d'un TNI sur le temps de préparation des cours, Distance et Médiation des Savoirs, n°16. En ligne: http://dms.revues.org/1642

Extrait de la conclusion:

Le temps dont parlent les enseignants à propos de leur travail documentaire n’est pas qu’une durée mesurable de façon comptable : l’investissement en temps renvoie à des ressentis qui rendent le temps passé plus ou moins acceptable, selon qu’il rencontre ou non des intérêts personnels. Ces (dés) intérêts peuvent concerner aussi bien la dimension technique (qui rencontre l’appréhension par les enseignants des technologies numériques, dans un continuum entre technophilie et technophobie) ou la dimension socialisante des échanges que peut susciter la mutualisation des ressources que, plus fondamentalement, le travail didactique lié aux ressources, souvent perçu par les enseignants comme au cœur de leur métier.

Nous avons caractérisé ce travail didactique comme mettant en œuvre trois activités : la recherche, l’adaptation et la création de ressources, trois activités dont nous avons montré qu’elles se combinaient, variablement selon les enseignants ; or cette combinaison peut nous amener, finalement, à caractériser le travail didactique de préparation comme un travail d’invention de documents, en prenant le mot invention au sens rhétorique du terme, qui consiste à produire du nouveau avec des matériaux existants.

Ce temps du didactique, avons-nous montré, n’est pas dissociable du temps de la technique ou du temps de la diffusion des ressources. L’articulation des différentes temporalités liées au travail documentaire des enseignants confirme la complexité, que mettent en avant Gueudet et Trouche (2008), du travail documentaire des enseignants en contexte numérique, au-delà des mots d’ordre simplificateurs qui accompagnent toujours l’introduction de nouvelles technologies dans la pratique d’enseignement.

lundi 24 octobre 2016

"L'ordinaire d'Internet" dans "La tête au carré" sur France Inter

Le lundi 24 octobre, Olivier Martin et Eric Dagiral étaient les invités de l'émission La tête au carré sur France inter:
https://www.franceinter.fr/emissions/la-tete-au-carre/la-tete-au-carre-24-octobre-2016

Podcast itunes: https://itunes.apple.com/fr/podcast/la-tete-au-carre/id294060079?mt=2&uo=4

Communautés virtuelles, e-relations, cyber-amitiés, sociabilités en ligne… Quelles sont les implications des pratiques numériques sur le quotidien de chacun depuis 20 ans ?  

Dans L’Ordinaire d’internet, les sociologues Olivier Martin et Eric Dagiral propose une réflexion sur les transformations du lien social associée à l'évolution des technologies de l'information et plus spécifiquement à Internet.

A rebours des idées reçues et des représentations parfois erronées, il s’agit d’interroger la variété des usages ordinaires d’internet, afin de mieux saisir la façon dont nos pratiques numériques s’imbriquent avec notre vie personnelle et sociale.

jeudi 29 septembre 2016

Parution de l'ouvrage "L'ordinaire d'Internet", coordonné par Olivier Martin et Eric Dagiral

Parution d'un chapitre :
Fluckiger Cédric, (2016), Les étudiants sont-ils des natifs numériques?, in Martin O. et Dagiral E. (dirs.), L'ordinaire d'Internet. Le Web dans nos pratiques et relations sociales. Paris, Armand Collin, p. 146-166

Présentation de l'ouvrage:
"Communautés virtuelles, e-relations, cyber-amitiés, sociabilités en ligne, ou encore liens numériques... Cet ouvrage propose à un public large une réflexion sur les transformations du lien social associées aux Technologies de l’Information et de la Communication et plus spécifiquement à Internet. Il permet de s’interroger sur la manière dont ces technologies participent à l’instauration et à la reconfiguration des liens et des attachements, électifs ou non, entre des individus également susceptibles d’être déliés.
Allant parfois à l’encontre d’idées reçues ou conduisant à clarifier des représentations spontanées, il souligne d'une part la variété des usages par-delà les prescriptions et usages communément imaginés, et d'autre part les régularités communément constatées dans l'observation de ces pratiques."


Extrait du chapitre "Les étudiants sont-ils  des natifs numériques ?"
"Conclusion : même les « digital natives » doivent apprendre le « métier d’étudiant »
S’il y a une fracture, elle passe non pas entre les instruments, dont certains seraient par nature assignés à la sphère privée, d’autres à la sphère académique, mais bien au sein même des instruments, car plusieurs instruments peuvent de fait être élaborés dans un travail de genèse instrumentale, à partir du même artefact. Cette pluralité, cette « discontinuité instrumentale » n’est pas propre au courriel, on la retrouve pour tout instrument mobilisé dans deux ou plusieurs situations d’usage contrastées, comme le traitement de texte.
Au-delà même des limites des compétences techniques des étudiants, loin d’être tous à l’aise avec les technologies numériques, les ordinateurs ou les réseaux sociaux, on aurait tort de croire que les usages privés peuvent automatiquement, et sans difficultés spécifiques, conduire à des usages importants en contexte universitaire. Au contraire, les habitudes antérieures ne peuvent suffire dans ce nouveau contexte.
Une première raison en est que les codes, les normes ne sont plus les mêmes. Les outils valorisés pour la communication de pairs, précisément parce qu’ils sont liés à l’univers juvénile, aux loisirs, ne sont pas nécessairement les plus adaptés à un travail « académique ». Le « métier d’étudiant », comme tout métier, nécessite des outils spécifiques et dont le statut symbolique correspond à la finalité que prêtent les acteurs à leur activité.
Ensuite parce que les habitudes même les mieux ancrées, les savoir-faire parfois experts que des lycéens, des jeunes, ont pu développer dans leur itinéraire biographique d’usage, ne correspondent tout simplement pas à ceux qui sont nécessaires dans un nouveau contexte : collectif, imposé, marqué par des contraintes temporelles fixes (une date de rendu…), etc. Les formes que prennent les activités communicationnelles instrumentées émargent alors à la fois du côté de pratiques privées et des pratiques académiques.
Bien entendu, l’habitude, la « compétence », la dextérité, la culture numérique sont des facteurs importants pour faciliter ce travail d’appropriation dans un nouveau contexte. Dans ce domaine aussi, les inégalités (sociales, culturelles…) sont loin d’avoir disparu. Mais c’est bien un travail, un apprentissage du « métier d’étudiant », qui nécessite une attention de la part des institutions universitaires, qui doivent prendre conscience qu’être présent sur Facebook ne signifie pas qu’un étudiant saura prendre le pli des attendus de la communication universitaire."

mercredi 28 septembre 2016

Parution de l'article "Culture numérique, culture scolaire: homogénéités, continuités et ruptures" dans la revue Diversité

Parution du numéro de la revue Diversité intitulé « Ce que le numérique peut en éducation ».

Fluckiger Cédric, (2016), Culture numérique, culture scolaire: homogénéités, continuités et ruptures, Diversité, n° 185, p. 64-70.

Extrait:
"Que fait la culture numérique à l’école ? En réalité, la polysémie même du terme « culture » brouille d’emblée le débat. La culture numérique peut renvoyer à la culture du numérique qu’acquièrent les jeunes en dehors de l’école ; elle peut aussi renvoyer à ce à quoi l’école doit former les élèves.
Or les discours médiatiques,mais aussi scientifiques parfois, qui abondent depuis plusieurs années sur les jeunes et le numérique, sur les digital natives (Prensky, 2001) et la Génération Y, se caractérisent par une base empirique extrêmement réduite, ainsi que par des effets de généralité pour le moins interrogeants. Estsouvent dépeint « LE » jeune comme si, depuis qu’enfants et adolescents ont des téléphones dans leur poche et des amis en ligne, la jeunesse avait cessé de n’être qu’un mot.Existerait alors une « culture numérique juvénile », distincte de celle des générations précédentes, et dontl’une des conséquences en serait qu’elle heurterait l’école et la culture scolaire.
Cet article vise à prendre le contre-pied des discours de sens commun sur la culture numérique des jeunes « mutants » de la « génération Y », en mettant en avant des études empiriques issues de différentes disciplines de recherchequi montrent comment la culture numérique des jeunes est traversée de lignes de fractures, comment les jeunes doivent jongler, plus ou moins aisément, entre plusieurs cultures du numérique et comment detelles situations portent en elles le risque de perpétuer certaines inégalités.
Pour cela, notre argumentation se développera en trois temps : nous montrerons d’abord, en rendant compte des débats autour des inégalités numériques et des approches critiques du numérique en éducation, qu’il est nécessaire de modaliser l’idée d’une culture numérique juvénile ; nous discuterons ensuite de la difficulté à penser l’expérience du numérique d’un adolescent comme homogène ; enfin, nous discuterons des manièresdontl’institution scolaire et les chercheurs posent le problème de l’évolution des missions de l’école face au développement du numérique.
"




mardi 30 août 2016

Intervention "L'EMI en questions" à la journée d'étude "L'EMI en questions" à l'ESPE de Caen

Le vendredi 18 mars 2016, à l’ESPE de Caen, a eu lieu la deuxième journée d’étude, co-organisée par le GRCDI (Groupe de Recherche sur les Cultures et la Didactique de l’Information), l’ESPE de Caen et l’ESPE de Rouen : « L’EMI en questions : enjeux, prescriptions, contenus, apprentissages ».

“EMI et numérique”, Cédric Fluckiger, MCF Sciences de l’Education, Université de Lille 3 ;
L’EMI sera interrogée du point de vue de la didactique de l’informatique et de la didactique des disciplines. Nous montrerons comment les didactiques permettent de poser la question des contenus et de leur organisation dans une forme plus ou moins disciplinaire. Pour cela, une comparaison pourra être faite avec la manière dont la question s’est posée pour les contenus informatiques. Nous discuterons du fait que l’informatique et l’EMI, dans leur élaboration en tant que domaine d’enseignement, sont pris en tension entre trois tentations : une visée culturelle, une visée de certification des compétences et une visée de disciplinarisation.



Lien vers la vidéo de mon intervention : https://www.canal-u.tv/video/centre_d_enseignement_multimedia_universitaire_c_e_m_u/09_emi_et_numerique_emi2016.21831

Lien vers l'ensemble des interventions de la journée: https://www.canal-u.tv/producteurs/centre_d_enseignement_multimedia_universitaire_c_e_m_u/espe/l_emi_en_question

mercredi 4 mai 2016

Parution d'un chapitre d'ouvrage avec Isabelle Bastide sur les albums de littérature de jeunesse au TBI

Parution du chapitre de l'ouvrage issu du premier colloque Etic.

Bastide Isabelle, Fluckiger Cédric, (2016), Album papier, album numérisé: une dialectique objet-outil avec le TBI, in Villemonteix F., Baron G.-L., Béziat J. (dirs), L'école primaire et les technologies informatisées. Des enseignants face aux TICE, Villeneuve D'Ascq, Presses Universitaires du Septentrion, p. 47-58.

Extrait: "Cette communication s’inscrit dans le cadre des premiers travaux d’une recherche menée par l’équipe Théodile-CIREL (Lille 3), commanditée par l’Inspection de Lille et financée sur réserve parlementaire du Sénat, visant à identifier, décrire et caractériser les ressources didactiques et pédagogiques utilisées par les enseignants, en particulier lorsqu’ils sont confrontés à l’usage d’un TBI. La question que nous posons plus spécifiquement dans cette communication est celle des modifications et adaptations que peuvent subir les ressources au sein de la classe durant différentes séances, en fonction des possibilités interactives offertes par le TBI. Nous prenons le cas du travail d’une enseignante en classe CP, qui utilise, en lieu et place d’une méthode de lecture traditionnelle, des albums dans leur version papier ainsi que leur version numérisée. Nous confrontons l’analyse des séances observées d’une part à celle de l’entretien effectué avec l’enseignante et d’autre part à l’analyse du contenu des albums dans leurs deux versions."
Lien vers la version pré-print du chapitre: http://hal.univ-lille3.fr/hal-01375362/document

dimanche 20 mars 2016

Sur le site "Adjectif.net": article sur une approche sociocritique du numérique en éducation

Le groupe de travail sur le numérique en éducation a fait paraître un article sur le site Adjectif.net.il rend compte de la réflexion collective au sein du groupe.

Vers une approche sociocritique du numérique en éducation : une structuration à l’œuvre: http://www.adjectif.net/spip/spip.php?article387

Collin Simon, Brotcorne Périne, Fluckiger Cédric, Grassin Jean-François, Guichon Nicolas, Muller Catherine, Ntebuse Jean-Gabin, Ollivier Christian, Roland Nicolas, Schneider Elisabeth, Soubrié Thierry, (2016), Vers une approche sociocritique du numérique en éducation: une structuration à l'oeuvre , Adjectif.net.

dimanche 28 février 2016

Communication au colloque Didapro-Didastic 6 (Namur, février 2016)

Fluckiger Cédric, Delamotte Eric, (2016), Les contenus informatiques à l'école dans le contexte de la convergence entre technique, média et information : vers un composite ?, Colloque International Didapro-Didastic 6, Namur, 25-27 janvier.

Texte intégral: https://didapro6.sciencesconf.org/76260/document

Résumé. Cette communication s’appuie sur l’hypothèse que pour rendre compte de la forme non disciplinaire prise par les technologies informatiques à l’école, il est nécessaire de l’envisager dans un contexte marqué les évolutions curriculaires importantes de l’école et par la convergence entre enseignements informatique ou éducation aux TIC, éducation aux médias et à l’information. Elle propose une analyse de discours portant sur l’enseignement de l’informatique, dans le cadre du projet ANR Translit. Les analyses menées avec le logiciel Alceste portent sur un corpus de textes de référence, dans les sphères scientifique, institutionnelle et professionnelle . Elle permet de montrer que les discours professionnels ou universitaires retenus dans le corpus ne traitent que très peu des questions de la politique éducative. Les discours scientifiques portent surtout sur les contenus eux-mêmes alors que ce sont les discours professionnels qui traitent de l’organisation curriculaire de ces contenus.

Les 4 classes spécifiant les discours sur l'informatique à l'école: